L’apostrophe
OBSERVATION
Parfois, on considère ces règles comme évidents… Mais cela soit toujours de la surface, c’est pourquoi je prends l’occasion de nous rappeler ensembles...
L’emploi de l’apostrophe est très fréquent en français et ne pose généralement pas de
problèmes. Personne n’hésite, en effet, à employer l’apostrophe dans tous les cas d’élision
que contient la phrase citée en exemple. C’est pourquoi la présente fiche ne traite
que des cas problématiques, qui nous font hésiter et risquent de nous faire commettre
des erreurs.
RAPPEL DES RÈGLES
1.
Quelque s’élide seulement devant un ou une dans quelqu’un(e).
Quelqu’un frappe à la porte.
Je ne crois pas que ce travail soit de quelque utilité.
2.
Presque s’élide seulement devant île dans presqu’île.
Nos voisins ont acheté un terrain sur une presqu’île.
La construction de leur chalet est presque achevée.
3.
Si s’élide uniquement devant il(s).
S’il vient à la soirée, j’y serai ; si elle vient, je n’y serai pas !
4.
Employé comme préfixe, entre n’est élidé que devant égorger. Ailleurs, il se soude au
mot ou un trait d’union le sépare du mot.
On ne peut pas dire qu’ils s’entradmiraient : ils étaient prêts à s’entre-dévorer
(var. : s’entredévorer) ou à s’entr’égorger (var. : s’entre-égorger) dès le début
de l’entracte.
5.
On ne pratique pas l’élision devant les déterminants numéraux un, huit et onze.
Les policiers ont mis la main sur des colis de poudre blanche de un, de huit et
de onze kilos.
6.
On ne pratique pas l’élision devant le mot oui.
Lors de la réunion syndicale, le président a reçu des dizaines de oui.
7.
On ne pratique pas l’élision devant les mots qui commencent par y, sauf devant yeux.
Le yuppie a dansé le yéyé pendant toute la nuit sur le yacht de son ami, qui,
lui, essayait péniblement de se concentrer sur ses exercices de yoga.
Une paire d’yeux le fixait dans la nuit.
8.
Il y a élision devant l’h muet et absence d’élision devant l’h aspiré.
Autant la haine que l’harmonie peuvent cohabiter chez l’homme.