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Un poème que vous avez lu

Lun Juin 16, 2008 9:13 pm

La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.

Quelle description!!!!! c'est du reve

Un poème que vous avez lu

Lun Juin 23, 2008 4:52 pm

ELUARD
: Je t'aime (Le Phénix 1951)
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas
Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie
Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi
.

Un poème que vous avez lu

Ven Juil 04, 2008 1:48 am

Enthousiasme






En Grèce ! en Grèce ! adieu, vous tous ! il faut partir !
Qu'enfin, après le sang de ce peuple martyr,
Le sang vil des bourreaux ruisselle !
En Grèce, à mes amis ! vengeance ! liberté !
Ce turban sur mon front ! ce sabre à mon côté !
Allons ! ce cheval, qu'on le selle !

Quand partons-nous ? Ce soir ! demain serait trop long.
Des armes ! des chevaux ! un navire à Toulon !
Un navire, ou plutôt des ailes !
Menons quelques débris de nos vieux régiments,
Et nous verrons soudain ces tigres ottomans
Fuir avec des pieds de gazelles !

Commande-nous, Fabvier, comme un prince invoqué !
Toi qui seul fus au poste où les rois ont manqué,
Chef des hordes disciplinées,
Parmi les grecs nouveaux ombre d'un vieux romain,
Simple et brave soldat, qui dans ta rude main
D'un peuple as pris les destinées !

De votre long sommeil éveillez-vous là-bas,
Fusils français ! et vous, musique des combats,
Bombes, canons, grêles cymbales !
Eveillez-vous, chevaux au pied retentissant,
Sabres, auxquels il manque une trempe de sang,
Longs pistolets gorgés de balles !

Je veux voir des combats, toujours au premier rang !
Voir comment les spahis s'épanchent en torrent
Sur l'infanterie inquiète ;
Voir comment leur damas, qu'emporte leur coursier,
Coupe une tête au fil de son croissant d'acier !
Allons !... - mais quoi, pauvre poète,

Où m'emporte moi-même un accès belliqueux ?
Les vieillards, les enfants m'admettent avec eux.
Que suis-je ? - Esprit qu'un souffle enlève.
Comme une feuille morte, échappée aux bouleaux,
Qui sur une onde en pente erre de flots en flots,
Mes jours s'en vont de rêve en rêve.

Tout me fait songer : l'air, les prés, les monts, les bois.
J'en ai pour tout un jour des soupirs d'un hautbois,
D'un bruit de feuilles remuées ;
Quand vient le crépuscule, au fond d'un vallon noir,
J'aime un grand lac d'argent, profond et clair miroir
Où se regardent les nuées.

J'aime une lune, ardente et rouge comme l'or,
Se levant dans la brume épaisse, ou bien encor
Blanche au bord d'un nuage sombre ;
J'aime ces chariots lourds et noirs, qui la nuit,
Passant devant le seuil des fermes avec bruit,
Font aboyer les chiens dans l'ombre.



Victor HUGO

Un poème que vous avez lu

Jeu Juil 17, 2008 10:25 pm

(La terre est bleue comme une orange)
ELUARD

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s'entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d'alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d'indulgence
À la croire toute nue.

Les guêpes fleurissent vert
L'aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.

je vous invite à lire ce poème et à le contempler
*1

Un poème que vous avez lu

Ven Juil 18, 2008 2:09 am

Maya,  




Je te promets de contempler ce poème

*hh

Un poème que vous avez lu

Ven Juil 18, 2008 3:36 am

Armando,  
si tu veux j'ai l'explication de ce poème
si tu veux *1

Un poème que vous avez lu

Ven Juil 18, 2008 3:40 am

Maya,  

Oui, si tu as ça facilte un peu la compréhensieon totale de poème

écris-le.. c'est un ordre

Un poème que vous avez lu

Ven Juil 18, 2008 3:57 am

écris-le.. c'est un ordre

 *خوف
c'est toi qui l'avais demandé
:wink:
Commentaire composé rédigé
1-L'image d'une terre céleste
Si déroutante à la première lecture, l'image éluardienne a toujours sa raison d'être, sa logique interne. "La terre est bleue comme une orange" est une métaphore qui dans une première lecture peut apparaître absurde mais qui finit par imposer sa légitimité et ne cesse plus à qui la médite de livrer ses richesses. La terre et l'orange ont toutes deux cette plénitude sphérique sans laquelle il n'y a pas de bonheur. La couleur bleue est porteuse de félicité car elle se rattache à l'azur du ciel, à l'air, à l'idéal. Autrement dit ce premier vers peut s'écrire "la terre est céleste". En outre cette terre est comme un fruit, pas n'importe lequel, une orange, le fruit que l'on offrait à Noël, riche, plein de vie. Notre planète, aux trois quarts recouverte d'eau nous apparaîtbleue mais cependant illuminée du rayonnement orange du soleil. En quelques mots Eluard nous donne l'image d'une terre céleste comme un beau fruit de fête, elle en a la rondeur, le pulpeux, le parfum. La métaphore n'est donc pas aussi absurde qu'il y parait, elle est légitime, explicable, toute en nuance, en connotations comme souvent chaque métaphore en poésie.
2-La femme autre métaphore de la terre
Lorsque "l'amour agile se leva", qui débute le chapitre "premièrement" la terre devint alors "bleue comme une orange", c'était la félicité. La métaphore est clairement explicite dans le poème 23 dans laquelle Eluard décrit Gala comme "Une étoile nommée azur/Et dont la forme est terrestre". La métaphore était déjà annoncée dans "le miroir d'un moment" de "Capitale de la douleur" avec ce vers : "Ta chevelure d'oranges dans le vide du monde" rappelant la chevelure blonde, dorée, de Gala. C'est également dans ce poème que se trouve "Le temps se sert de mots comme l'amour". La métaphore est confirmée dans les derniers vers du poème "Tu as toutes les joies solaires/Tout le soleil sur la terre" et ses chemins sont ceux de la beauté comme les chemins sur terre peuvent être beaux . La terre est bleue comme une orange prend alors tout son sens, Le visage rond de Gala avec sa chevelure d'orange, ses yeux bleus peut être comparé à la terre. Gala miroir de l'univers, dans l'oeuvre d'Eluard aucune métaphore n'est plus insistante que celle là. Dans ce sens les mots ne mentent pas.
3-Un amour folie
La passion est désormais devenue douloureuse par le désamour de l'être aimé. Les poèmes de "Premièrement" s'enchaînent, mêlant les mots tendres de l'amour fait de baisers, de caresses. Les poèmes se déroulent en respectant la chronologie des débuts encore hésitants jusqu'à la séparation qui fait mal. Eluard nous rappelle dans ce poème ce que fut l'âge d'or de sa passion avec Gala lorsque chacun s'avouait avec sincérité son amour. Pas besoin de romances, de chanson, d'artifices pour affirmer son amour mais une entente autour de baisers. L'amour est folie, oubli total de soi-même. Eluard est suspendu à cette bouche qui garde ses secrets comme elle délivre des sourires. Les vêtements sont de circonstance, on est indulgent sur leur légèreté, leur transparence faisant croire que l'on est presque nue.
4- Des souvenirs heureux
Dans le second quatrain Eluard énumère des images de bonheur. "Les guêpes fleurissent vert", le vert symbolise la jeunesse, les guêpes sont probablement une allusion à la mince taille de Gala, elles fleurissent, c'est à dire éclosent, arrivent à maturité sexuelle encore jeune. L'aube autour du cou représente les embrassades au coucher des deux amants à une heure plutôt matinale, au lever du jour . On sait qu'Eluard qui était terrorisé comme tous les malades par la nuit et aimait les soirées nocturnes. Eluard ne se levait que très tard. Les fenêtres au pluriel sont des ouvertures qui laissent passer l'air qu'Eluard avait si peur de manquer. Gala avec son collier de fenêtres, c'est l'air dont il a besoin et que porte symboliquement cette femme qui lui donne ainsi vie.

c'est le plus imoprtant
Conclusion
La terre est bleue comme une orange, ou comment une chevelure d'orange, des yeux bleus vont donner à un visage l'apparence de félicité de notre globe terrestre et devenir l'un des vers les plus célèbres de la littérature. Avec des mots simples, des métaphores, des phrases un peu décalées, symboliques, Eluard dit tout son amour à celle cependant qui a décidé de le quitter. Que son chant d'amour est beau.


Armando,  
c'est toi qui le veux *sla

Un poème que vous avez lu

Ven Juil 18, 2008 4:04 am

Maya,  

oh .. la la la je te demande d'écrire une idéé générale et non pas un journale

quel misérable Armando.. je vais lire tout cela
ah .. je vais le lire

Merci  Maya,

Un poème que vous avez lu

Sam Juil 19, 2008 3:14 am

Maya,


Chère amie… ce poème est difficile à comprendre pour les spécialistes de la poésie française … comment tu me demande de le comprendre sans cette explication, et même après cette explication amplifiée… & à mon avis je pense que le poète sort ici de la vraie tâche de la poésie; (la poésie doit-être transparent & compréhensible pour toucher sa publique)… Pour tout cela,  je trouve une certaine difficulté à  digérer la vision symbolique de ce poème

Enfin... merci chère Maya à ce poème qui reflète ta haut niveau
*1  *1
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